Il est 4 heures et quart du matin , lorsque la condamnée quitte la salle du tribunal révolutionnaire , au palais de justice de paris.Elle est reconduite dans son cachot de la Conciergerie où elle demande sur le champ de quoi écrire.
Elle rédige deux textes , le premier est une brève lamentation, qu'elle insère dans son livre de prières .
Le second est une longue lettre d'adieu adressée à sa belle - sœur , madame Élisabeth , cette émouvante relique deviendra sous la Restauration l'un des éléments essentiels du culte de la "Reine Martyre".
Le jour se lève sans que Marie-Antoinette ait pu trouver sommeil . La jeune Rosalie Lamorlière préposée à son service lui apporte un bol de bouillon . Vers 8 heures du matin , la Reine , qui souffre d'hémorragies décide de changer sa chemise , toute tachée de sang .
L'officier qui la garde applique strictement la consigne et refuse de détourner le regard pendant que la Reine quitte sa vieille robe noire pour un déshabillé de coton blanc , par crainte sur froid elle couvre ses épaules d'un grand fichu de mousseline et par un restant de coquetterie elle met un bonnet blanc sur ses cheveux .
A dix heures arrive le porte- clefs Larivière , bientôt suivi par les juges et leur greffier . La sentence est lue une seconde fois , le bourreau Henri Sanson ( Fils du bourreau de Louis XVI) attache les mains de la condamnée malgré ses protestations. Il fait ensuite glisser son bonnet et lui coupe ses mèches grises.
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